mercredi 28 octobre 2009

Seoul design olympiad 2009

La Corée du sud est un état très dirigiste. Il est impressionnant de voir la puissance avec laquelle une décision d'une instance gouvernementale transforme le pays. J'ai déjà évoqué Incheon et sa forêt de buildings en construction, et des projets de transformer cette même ville en ville verte. Je pourrais aussi parler des petits parcs dédiés aux exercices physiques que l'on retrouve partout, sortant du même moule et apparemment installés en même temps, ou des installations pour handicapés. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est l'engouement de Séoul pour le design. Les efforts considérable pour convertir cette ville au design lui ont valu de gagner le titre de "world design city 2010", alors qu'au niveau esthétique la ville revient de loin, très loin ...

Vitrine de ce vaste projet, Le Seoul design olympiad 2009 (deuxième édition) est à la fois un concours, un festival et une exposition. Cette dernière se tient dans le stade olympique utilisé pour les jeux olympiques de Séoul en 1988.


L'exposition elle même est découpée en plusieurs partie. Ce dont je me souviens :
- Partie architecture : intéressante et soignée mais rien de transcendant.
- Zone "world design" : peu intéressante.
- L'inévitable partie écolo : quelques idées simples intéressante, le reste de bêtises inintéressante ... comme souvent hélas dans ce domaine.
- La partie utilisation des déchets : cette partie a été réalisée avec la contribution des Séoulites voir de sociétés. Sur l'image ci-dessus, on voit par exemple la mascotte de Séoul réalisée en bouteilles plastique, gardant l'entrée.
- Le stand de l'association des emballages de Corée : très belle collection d'emballages originaux. Des emballages remarquables par leur côté pratique, leur beauté, la mise en valeur du produit ou la possibilité de réutiliser l'emballage. L'idée forte qui m'a particulièrement marqué était l'interaction entre le produit et son emballage (voir l'intégration de l'emballage dans le produit).
- La partie mobilier urbain : très rafraichissant, beaucoup de bonne idées et en tout cas une bonne analyse des besoins.
- La zone école : de nombreuses écoles présentaient une sélection de projets de fin d'étude. Certains étaient très utilitaires et d'autres purement artistiques comme les fauteuils présentés ci-contre. En fait la qualité ou le type de design variait beaucoup d'une école à l'autre. On retrouvait ainsi des objets de la vie quotidienne retravaillés ou simplement esthétiques, des études de charte graphique pour des sociétés, des univers graphiques pour gamme de produit, de l'architecture (je me souviens notamment d'une église ... en Corée le christianisme est vivant et non figé) et enfin des prototypes de produit innovant.
- Le pavillon sur le design en général : très travaillé, malheureusement un peu creux.
- Le pavillon du design produit : une exposition de produits 'design' regroupés par thème ou par fabriquant. Dans la partie habitat on pouvait admirer des intérieurs à la mode chinoise, japonaise ou coréenne (tel la photo ci-contre). Il y avait aussi une galerie ou de jeunes designers présentaient et vendaient des pré-séries. Il s'agissait essentiellement de petits objets décoratifs, ou de carnets.
- Sociétés exposantes : quelques petits fabricants présentaient leurs produits, essentiellement du textile ou des vêtements.
- Les autres : présent parce qu'ils sponsorisaient l'évènement ou peut-être parce qu'il fallait remplir, généralement sans grand intérêt.

En extérieur :
- Un podium : j'ai pu voir deux représentations de danse, l'une par un groupe de 9 coréens dansant sur des tubes du moment, l'autre vraisemblablement de danse traditionnelles européennes (je ne me suis pas attardé).
- Des ateliers de travaux manuels pour les enfants et les moins jeunes (les seconds utiliseront plutôt le terme 'workshop' ...).
- Des œuvres de grandes échelle utilisant des déchets.

J'en est fait le tour en 5 heures environ. Même si la quantité d'objets exposés était gigantesque, cela valait la peine d'en faire le tour et je suis reparti avec pleins d'idées. En tout cas, cette exposition me conforte dans mon opinion de Séoul et de la Corée, à savoir qu'il vaut mieux y vivre le présent ou se plonger dans le futur que de s'attarder sur le passé.

Par Jeff.

dimanche 25 octobre 2009

Seoraksan

On dit que la meilleure saison pour visiter la Corée est l'automne, lorsque les arbres rougeoient. Avec l'omniprésence des montagnes et des arbres en Corée, on peut en effet observer de très beaux paysages. Voici quelques photos de Seoraksan, l'un des plus beaux parcs de Corée du sud. Je vous laisse juger ...







Voyager en Corée, c'est simple. On a pris un bus en sortant des cours. A l'arrivée (22h30) une bonne femme faisait de la pub pour son hôtel. Chambre correcte et spacieuse pour 24 euros, on s'est pas embêté à comparer tous les hôtels de la ville. On peut dormir a autant que l'on veut dans une chambre, il y a des dols (matelas fins pour dormir sur le sol, en profitant du chauffage par le sol) à volonté en plus du lit. On était 5, on a donc payé moins de 5 euros chacun, pour un hôtel à 40m de la mer. Au passage, cette plage très touristique n'était pas très attrayante, à cause des aménagements. Je ne parle pas des hôtels juste en bordure de plage, mais des bunkers, du barbelé et des tourelles de surveillance qui éclairent la mer toute la nuit. Et c'est comme ça sur toutes les plages du nord de la Corée du sud ...

On s'est mis en marche le lendemain matin, à travers des vallées encaissées et très jolies, hélas gorgées de Coréens équipés comme si ils s'attaquaient à l'Himalaya. On a passé la nuit dans un refuge pas très loin du plus haut sommet. je ne sais pas si c'était du à la température, à notre "équipement" ou à l'altitude, mais personne n'a réussi à faire mieux que somnoler. Puis dernière phase de l'ascension ... dans les nuages : dommage pour le paysage. Après une longue descente, on a sauté sur un bon repas dans un restaurant ! Au final, on est parti du niveau de la mer pour arriver à 1708m : pas mal pour une randonnée de 2 jours sans aucun équipement.

Par Jeff.

mercredi 7 octobre 2009

Concerts sur le campus

2 à 3 par semaine : c'est le nombre de concerts par semaines sur le campus. Il s'agit souvent de représentation de clubs étudiants, mais depuis le début du semestre, il y a à peine plus d'un mois, plusieurs stars nationales sont passées.

A la place de concert je devrais peut-être utiliser le mot de manifestation ou de représentation. Le plus souvent ces évènements sont en plusieurs parties sans réel rapports entre elles. J'ai vu s'enchainer un groupe de rock, des danseurs en costumes traditionnels, des chansons folk à plusieurs voies, des chorégraphies à forte gesticulation faisant penser aux mangas et de la magie sur du loituma remixé électro. J'ai déjà vu aussi du beatboxing, du break-dancing, une chorale, une guitare et un djembé accompagnant des voix style coin du feux, de la chanson plus classique ou du hip hop. Mais la majorité du temps, ce sont des groupes de rock ou des danseurs. Les premiers reprennent des titres américains ou interprètent des titres coréens tirant sur la pop ou l'électro, pour lesquels je ne saurais dire si il s'agit de reprises ou non. Les seconds présentent des chorégraphies sur des tubes du moment, pop, dance ou électro.

Parfois, le groupe qui monte sur scène donne l'impression de sortir de la bibliothèque. L'air un peu absent et concentré à la fois, un peu mal à l'aise (avec des tics comme remettre ses lunettes en place), mais pas apeuré et la prestation est réussie quoique manquant de dynamisme. Il semblerait que les introvertis hésitent moins à se produire par ici.

Une prestation remarquée a vu une formation de danseurs masculins faire une première chorégraphie réussie, avant d'enlever leurs vestes noires, dévoilant chacun un maillot de corps d'une couleur différente ... blanc, jaune, rose, rouge violet et noir, pour entamer une chorégraphie d'un groupe féminin à la mode. Cette prestation leur a valu le deuxième prix du concours se déroulant ce jour là. Si les Coréens jouent avec beaucoup de sérieux, ils restent avant tout coréens ...

Par Jeff.

dimanche 4 octobre 2009

Global fair & festival 2009 Incheon, Korea

Incheon voit l'avenir en grand. Incheon ne veut plus être l'aéroport de Séoul, mais un centre économique mondial. "Global fair & festival 2009 Incheon, Korea" est une exposition destinée à affirmer cette ambition.


Le festival se tient au milieu de la nouvelle zone économique spéciale d'Incheon, gagnée sur la mer et destinée à attirer les entreprises étrangères. Cette dernière est un immense chantier, sur lequel poussent des dizaines de buildings ... Le festival, avec ses couleurs, ses champs de fleurs et sa foule offre un contraste saisissant, sorte d'oasis au milieu du désert.



L'exposition se découpe en pavillons à thèmes répartis autour d'un espace vert, avec des parterre de fleurs et des allées recouvertes par des tonnelles. Le vent est lui aussi mis en avant, avec des cerfs volants, des éoliennes et de silhouettes composées de dapeaux flottant au vent, un dragon et un avion. Enfin, l'eau, avec un place couverte de jets d'eau, le jour pour les enfants et la nuit pour les sons et lumières.


Les pavillons les plus intéressant reprennent la trame du projet de la ville d'Incheon : une ville ultra-moderne, dans un cadre verdoyant. On retrouve donc l'inévitable thème de l'environnement, avec de très belles maquettes électroniques et didactiques ainsi que des bornes interactives. En dépit de son excellente facture, cet ensemble traite en somme d'un sujet vu et revu en France, donc je ne m'attarderais pas dessus. Une galerie botanique proposant des compositions classiques ou modernes et une maison sur le réchauffement climatique complètent le tableau.


L'architecture y tient aussi une grande place, au sens propre comme au figuré puisque ce sujet occupe le plus grand pavillon du salon. C'est ici que l'on peut admirer les maquettes de leurs projets démesurés. On peut citer le cerceau d'iles artificielles reliées par un monorail, avec une tour de 400m et des iles à thème pour le tourisme, la zone dédiée à l'art au schéma complexe, la ville conçue pour la robotique, une tour de 600 ou la transformation d'environ un tiers de la ville en quartier vert voire aquatique. A noter l'usage de la réalité augmentée sur un stand, ou de stands lego quelques peu incongrus. Le reste du pavillon se compose de stands sans aucun intérêt sensés vanter l'architecture de pays d'Asie, le tout faisant penser à un rassemblement d'offices de tourismes. Un film d'animation 3D se déroulant dans un Incheon futuriste est projeté dans une autre salle.


Caché dans un hangar gris du plus mauvais effet, l'Incheon International Digital Art Festival 2009 est une vraie perle. Les performances techniques de certaines œuvres à elles seules valent le déplacement. Ici une éruption de couleur dans un bassin, là un traducteur de news en dessins cartoons ... je serais bien en peine de décrire tout ce que j'ai vu. L'exposition est tout en mouvement, quand ce n'est pas en interaction avec le visiteur. D'ailleurs la réalité augmentée est à la fête. Véritables expériences, les œuvres sont à la fois surprenantes et accessible.


Le reste est bien moins intéressant. Le bâtiment robotique n'était pas inspiré. La seule curiosité valant le détour (et encore) c'est la zone remplie d'animaux mécanisés, sensés faire comprendre l'utilité des différents organes par une comparaison avec des pièces mécaniques, comme dans les livres pour enfants. Pour remplir la salle, ils ont même rajouté une partie sur l'espace.



Quand aux espaces 'culturels' ... n'ayant rien à montrer à Incheon, ce sera 'world culture'. Bref un assemblage hétéroclite de stands du monde entier avec quelques scènes de spectacles. Enfin, l'un des pavillons le plus populaire est le musée teddy bear, rempli de scènes du monde entier dont tous les figurants sont des ours en peluche. Certaines sont partiellement animées et/ou fictives, comme la salle plongée dans la pénombre avec d'effrayants nounours-vampires ou le Guliver en peluche de 6m qui à chaque respiration fait voler de pauvres petits ours ...


Par Jeff.