lundi 14 décembre 2009

Au pays de l'électronique


Serait-ce ...
Non ...
Et si ! Il s'agit bien d'un chapelet de prière bouddhique MP3. Je n'ai pas pu vérifier si il s'agissait d'un canular, d'un projet ou d'un produit en vente, mais connaissant les Coréens il est tout à fait possible que cela est déjà été réalisé. A quand le distributeur automatique d'hostie?

Je m'attendais à voir beaucoup d'électronique gadget en Corée, mais il en est rien. Le mot d'ordre est plutôt polyvalence. Ainsi les Coréen utilisent leur téléphones pour tout, que ce soit comme carte monéo, pense-bête, calculatrice, télé, dictionnaire, plan de métro ... Bien sûr c'est possible dans d'autres pays, mais les applications coréennes sont des modèles d'ergonomie. Toutes les voitures sont équipées de navigateur GPS qui servent souvent à regarder la télé, parfois en divisant l'écran en deux lorsque ce dernier est suffisamment grand. Les lecteurs MP3 ont quasiment tous un écran suffisamment grand pour regarder des films ou la télé. Quand à la carte d'étudiant, elle fait à la fois office de badge, de carte bancaire, de carte monéo et de carte de transport. Il est juste dommage qu'on la reçoive plus d'un mois après notre arrivée. Enfin, les coréens en études de langue possèdent des dictionnaires électroniques, assez bien fait et offrant pleins de petites fonctionnalités annexes.

Par Jeff.

jeudi 19 novembre 2009

Le coiffeur

J'ai longtemps repoussé, mais il fallait vraiment que j'aille chez le coiffeur. Comme je suis joueur, j'y suis allé sans photo de ce que je voulais. Cela a été assez simple de se faire comprendre, après tout je ne demandais que la même chose en plus court.

La boutique était tenue par une unique coiffeuse, et ne ressemblait pas vraiment à ce à quoi on est habitué aujourd'hui en France. Il s'agissait simplement d'une pièce avec du mobilier hétéroclite, bien loin de l'aménagement d'un salon de coiffure. 2 sofas et une table basse pour attendre, 3 fauteuils face a une grand miroir, une unique place pour laver les cheveux, ,des étagères et des commodes pour le rangement, un bureau avec un PC en guise de caisse, 2 ou 3 posters, des éclairages et l'inévitable grand écran plat, posé sur l'une des commodes. La coupe a été rapide et j'ai payé moins de 4 euros ...

En fait ce coiffeur fait partie de la classe des petits commerces pas cher que l'on retrouve notamment autour de l'école. En particulier on trouve des cantines où l'on mange bien pour pas cher (2 euros), ce qui manque en France.

Par Jeff.

mercredi 28 octobre 2009

Seoul design olympiad 2009

La Corée du sud est un état très dirigiste. Il est impressionnant de voir la puissance avec laquelle une décision d'une instance gouvernementale transforme le pays. J'ai déjà évoqué Incheon et sa forêt de buildings en construction, et des projets de transformer cette même ville en ville verte. Je pourrais aussi parler des petits parcs dédiés aux exercices physiques que l'on retrouve partout, sortant du même moule et apparemment installés en même temps, ou des installations pour handicapés. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est l'engouement de Séoul pour le design. Les efforts considérable pour convertir cette ville au design lui ont valu de gagner le titre de "world design city 2010", alors qu'au niveau esthétique la ville revient de loin, très loin ...

Vitrine de ce vaste projet, Le Seoul design olympiad 2009 (deuxième édition) est à la fois un concours, un festival et une exposition. Cette dernière se tient dans le stade olympique utilisé pour les jeux olympiques de Séoul en 1988.


L'exposition elle même est découpée en plusieurs partie. Ce dont je me souviens :
- Partie architecture : intéressante et soignée mais rien de transcendant.
- Zone "world design" : peu intéressante.
- L'inévitable partie écolo : quelques idées simples intéressante, le reste de bêtises inintéressante ... comme souvent hélas dans ce domaine.
- La partie utilisation des déchets : cette partie a été réalisée avec la contribution des Séoulites voir de sociétés. Sur l'image ci-dessus, on voit par exemple la mascotte de Séoul réalisée en bouteilles plastique, gardant l'entrée.
- Le stand de l'association des emballages de Corée : très belle collection d'emballages originaux. Des emballages remarquables par leur côté pratique, leur beauté, la mise en valeur du produit ou la possibilité de réutiliser l'emballage. L'idée forte qui m'a particulièrement marqué était l'interaction entre le produit et son emballage (voir l'intégration de l'emballage dans le produit).
- La partie mobilier urbain : très rafraichissant, beaucoup de bonne idées et en tout cas une bonne analyse des besoins.
- La zone école : de nombreuses écoles présentaient une sélection de projets de fin d'étude. Certains étaient très utilitaires et d'autres purement artistiques comme les fauteuils présentés ci-contre. En fait la qualité ou le type de design variait beaucoup d'une école à l'autre. On retrouvait ainsi des objets de la vie quotidienne retravaillés ou simplement esthétiques, des études de charte graphique pour des sociétés, des univers graphiques pour gamme de produit, de l'architecture (je me souviens notamment d'une église ... en Corée le christianisme est vivant et non figé) et enfin des prototypes de produit innovant.
- Le pavillon sur le design en général : très travaillé, malheureusement un peu creux.
- Le pavillon du design produit : une exposition de produits 'design' regroupés par thème ou par fabriquant. Dans la partie habitat on pouvait admirer des intérieurs à la mode chinoise, japonaise ou coréenne (tel la photo ci-contre). Il y avait aussi une galerie ou de jeunes designers présentaient et vendaient des pré-séries. Il s'agissait essentiellement de petits objets décoratifs, ou de carnets.
- Sociétés exposantes : quelques petits fabricants présentaient leurs produits, essentiellement du textile ou des vêtements.
- Les autres : présent parce qu'ils sponsorisaient l'évènement ou peut-être parce qu'il fallait remplir, généralement sans grand intérêt.

En extérieur :
- Un podium : j'ai pu voir deux représentations de danse, l'une par un groupe de 9 coréens dansant sur des tubes du moment, l'autre vraisemblablement de danse traditionnelles européennes (je ne me suis pas attardé).
- Des ateliers de travaux manuels pour les enfants et les moins jeunes (les seconds utiliseront plutôt le terme 'workshop' ...).
- Des œuvres de grandes échelle utilisant des déchets.

J'en est fait le tour en 5 heures environ. Même si la quantité d'objets exposés était gigantesque, cela valait la peine d'en faire le tour et je suis reparti avec pleins d'idées. En tout cas, cette exposition me conforte dans mon opinion de Séoul et de la Corée, à savoir qu'il vaut mieux y vivre le présent ou se plonger dans le futur que de s'attarder sur le passé.

Par Jeff.

dimanche 25 octobre 2009

Seoraksan

On dit que la meilleure saison pour visiter la Corée est l'automne, lorsque les arbres rougeoient. Avec l'omniprésence des montagnes et des arbres en Corée, on peut en effet observer de très beaux paysages. Voici quelques photos de Seoraksan, l'un des plus beaux parcs de Corée du sud. Je vous laisse juger ...







Voyager en Corée, c'est simple. On a pris un bus en sortant des cours. A l'arrivée (22h30) une bonne femme faisait de la pub pour son hôtel. Chambre correcte et spacieuse pour 24 euros, on s'est pas embêté à comparer tous les hôtels de la ville. On peut dormir a autant que l'on veut dans une chambre, il y a des dols (matelas fins pour dormir sur le sol, en profitant du chauffage par le sol) à volonté en plus du lit. On était 5, on a donc payé moins de 5 euros chacun, pour un hôtel à 40m de la mer. Au passage, cette plage très touristique n'était pas très attrayante, à cause des aménagements. Je ne parle pas des hôtels juste en bordure de plage, mais des bunkers, du barbelé et des tourelles de surveillance qui éclairent la mer toute la nuit. Et c'est comme ça sur toutes les plages du nord de la Corée du sud ...

On s'est mis en marche le lendemain matin, à travers des vallées encaissées et très jolies, hélas gorgées de Coréens équipés comme si ils s'attaquaient à l'Himalaya. On a passé la nuit dans un refuge pas très loin du plus haut sommet. je ne sais pas si c'était du à la température, à notre "équipement" ou à l'altitude, mais personne n'a réussi à faire mieux que somnoler. Puis dernière phase de l'ascension ... dans les nuages : dommage pour le paysage. Après une longue descente, on a sauté sur un bon repas dans un restaurant ! Au final, on est parti du niveau de la mer pour arriver à 1708m : pas mal pour une randonnée de 2 jours sans aucun équipement.

Par Jeff.

mercredi 7 octobre 2009

Concerts sur le campus

2 à 3 par semaine : c'est le nombre de concerts par semaines sur le campus. Il s'agit souvent de représentation de clubs étudiants, mais depuis le début du semestre, il y a à peine plus d'un mois, plusieurs stars nationales sont passées.

A la place de concert je devrais peut-être utiliser le mot de manifestation ou de représentation. Le plus souvent ces évènements sont en plusieurs parties sans réel rapports entre elles. J'ai vu s'enchainer un groupe de rock, des danseurs en costumes traditionnels, des chansons folk à plusieurs voies, des chorégraphies à forte gesticulation faisant penser aux mangas et de la magie sur du loituma remixé électro. J'ai déjà vu aussi du beatboxing, du break-dancing, une chorale, une guitare et un djembé accompagnant des voix style coin du feux, de la chanson plus classique ou du hip hop. Mais la majorité du temps, ce sont des groupes de rock ou des danseurs. Les premiers reprennent des titres américains ou interprètent des titres coréens tirant sur la pop ou l'électro, pour lesquels je ne saurais dire si il s'agit de reprises ou non. Les seconds présentent des chorégraphies sur des tubes du moment, pop, dance ou électro.

Parfois, le groupe qui monte sur scène donne l'impression de sortir de la bibliothèque. L'air un peu absent et concentré à la fois, un peu mal à l'aise (avec des tics comme remettre ses lunettes en place), mais pas apeuré et la prestation est réussie quoique manquant de dynamisme. Il semblerait que les introvertis hésitent moins à se produire par ici.

Une prestation remarquée a vu une formation de danseurs masculins faire une première chorégraphie réussie, avant d'enlever leurs vestes noires, dévoilant chacun un maillot de corps d'une couleur différente ... blanc, jaune, rose, rouge violet et noir, pour entamer une chorégraphie d'un groupe féminin à la mode. Cette prestation leur a valu le deuxième prix du concours se déroulant ce jour là. Si les Coréens jouent avec beaucoup de sérieux, ils restent avant tout coréens ...

Par Jeff.

dimanche 4 octobre 2009

Global fair & festival 2009 Incheon, Korea

Incheon voit l'avenir en grand. Incheon ne veut plus être l'aéroport de Séoul, mais un centre économique mondial. "Global fair & festival 2009 Incheon, Korea" est une exposition destinée à affirmer cette ambition.


Le festival se tient au milieu de la nouvelle zone économique spéciale d'Incheon, gagnée sur la mer et destinée à attirer les entreprises étrangères. Cette dernière est un immense chantier, sur lequel poussent des dizaines de buildings ... Le festival, avec ses couleurs, ses champs de fleurs et sa foule offre un contraste saisissant, sorte d'oasis au milieu du désert.



L'exposition se découpe en pavillons à thèmes répartis autour d'un espace vert, avec des parterre de fleurs et des allées recouvertes par des tonnelles. Le vent est lui aussi mis en avant, avec des cerfs volants, des éoliennes et de silhouettes composées de dapeaux flottant au vent, un dragon et un avion. Enfin, l'eau, avec un place couverte de jets d'eau, le jour pour les enfants et la nuit pour les sons et lumières.


Les pavillons les plus intéressant reprennent la trame du projet de la ville d'Incheon : une ville ultra-moderne, dans un cadre verdoyant. On retrouve donc l'inévitable thème de l'environnement, avec de très belles maquettes électroniques et didactiques ainsi que des bornes interactives. En dépit de son excellente facture, cet ensemble traite en somme d'un sujet vu et revu en France, donc je ne m'attarderais pas dessus. Une galerie botanique proposant des compositions classiques ou modernes et une maison sur le réchauffement climatique complètent le tableau.


L'architecture y tient aussi une grande place, au sens propre comme au figuré puisque ce sujet occupe le plus grand pavillon du salon. C'est ici que l'on peut admirer les maquettes de leurs projets démesurés. On peut citer le cerceau d'iles artificielles reliées par un monorail, avec une tour de 400m et des iles à thème pour le tourisme, la zone dédiée à l'art au schéma complexe, la ville conçue pour la robotique, une tour de 600 ou la transformation d'environ un tiers de la ville en quartier vert voire aquatique. A noter l'usage de la réalité augmentée sur un stand, ou de stands lego quelques peu incongrus. Le reste du pavillon se compose de stands sans aucun intérêt sensés vanter l'architecture de pays d'Asie, le tout faisant penser à un rassemblement d'offices de tourismes. Un film d'animation 3D se déroulant dans un Incheon futuriste est projeté dans une autre salle.


Caché dans un hangar gris du plus mauvais effet, l'Incheon International Digital Art Festival 2009 est une vraie perle. Les performances techniques de certaines œuvres à elles seules valent le déplacement. Ici une éruption de couleur dans un bassin, là un traducteur de news en dessins cartoons ... je serais bien en peine de décrire tout ce que j'ai vu. L'exposition est tout en mouvement, quand ce n'est pas en interaction avec le visiteur. D'ailleurs la réalité augmentée est à la fête. Véritables expériences, les œuvres sont à la fois surprenantes et accessible.


Le reste est bien moins intéressant. Le bâtiment robotique n'était pas inspiré. La seule curiosité valant le détour (et encore) c'est la zone remplie d'animaux mécanisés, sensés faire comprendre l'utilité des différents organes par une comparaison avec des pièces mécaniques, comme dans les livres pour enfants. Pour remplir la salle, ils ont même rajouté une partie sur l'espace.



Quand aux espaces 'culturels' ... n'ayant rien à montrer à Incheon, ce sera 'world culture'. Bref un assemblage hétéroclite de stands du monde entier avec quelques scènes de spectacles. Enfin, l'un des pavillons le plus populaire est le musée teddy bear, rempli de scènes du monde entier dont tous les figurants sont des ours en peluche. Certaines sont partiellement animées et/ou fictives, comme la salle plongée dans la pénombre avec d'effrayants nounours-vampires ou le Guliver en peluche de 6m qui à chaque respiration fait voler de pauvres petits ours ...


Par Jeff.

dimanche 27 septembre 2009

Le dortoir


Le dortoir : 13 étages, 1400 élèves. Malgré ces chiffres intimidants, il reste agréable. Le fait qu'il soit récent et bien équipé joue pour beaucoup. Au rez-de-chaussé on retrouve : un restaurant universitaire (1 euro le repas environ, petit déjeuner et diner en semaine gratuits), une laverie et une cordonnerie et services assimilés, une salles informatique, une salle de musculation, une supérette et une grande salle commune.

Au dessus, le bâtiment est divisé en deux (garçon/fille). A chaque étage, on retrouve 2 salle d'eau et une salle commune. Cette dernière est équipé d'un cuisine, d'une table, d'un purificateur d'eau fournissant de l'eau froide pour boire et d'eau chaude pour les nouilles instantanées, de place pour s'assoir face à l'inévitable grand écran plat, ainsi que d'une vue imprenable sur le pont menant à l'aéroport. Enfin, quand on le voit. Le matin en passant je regarde jusqu'où porte la vue, c'est mon indicateur de pollution.


Dans la chambre, on est 4 : un suédois, 2 coréens et moi. On a chacun notre bloc comme sur la photo, avec notre bureau et notre prise ethernet. Parmi les différences avec ce que l'on peut trouver en France, on peut citer la marche qui sépare l'espace où l'on laisse les chaussures du reste de la pièce, la climatisation et la fenêtre. Cette dernière est à la manière coréenne, en plusieurs pièces mobiles que l'on peut coulisser, de manière à avoir soit une fenêtre fermée, soit une demi-fenêtre ouverte ou bien une demi-fenêtre ouverte avec une moustiquaire. En parlant de moustiques, on en a souvent et l'on sait pas trop comment ils arrivent. Cela nous est déjà arrivé deux fois en 4 semaines de rallumer la lumière en pleine nuit pour une chasse au moustique.


Plus que les moustique, le fait de devoir partager la chambre ou les douches communes, auxquels finalement on s'habitue vite, c'est le couvre feu à minuit qui est réellement gênant. Si l'on veut découcher, il faut le notifier sur le site internet. Et pas question de passer outre, il y a régulièrement des vérifications à l'improviste. En fait l'accès au dortoir est très surveillé, avec gardiens et système de reconnaissance digitale. Mais le côté pratique, les rencontres et l'ambiance font que le dortoir reste un très bon choix.

Par Jeff.

Rencontre universitaire de go

Le jeu de go vous voyez ce que c'est ? Un jeu de stratégie avec des pierres noires et blanches ... si vous ne voyez pas de quoi je parle un petit lien vers l'article wikipédia : le jeu de go. Il fait partie de la culture coréenne, et j'ai rencontré plusieurs coréens qui ont suivi des cours de go à 10 ans. Bref, après avoir passé quelques temps dans le club de go de l'INHA, on m'a proposé de venir à une rencontre contre le club de go de l'université de Incheon, un combiné go-basket-foot !

Rendez-vous à 11h. Après avoir mangé ensemble, le club prends les transports en commun pour le nouveau campus de l'université d'Incheon. Ce dernier impressionne autant par sa taille qui nécessite l'usage d'un bus dans le campus, ses grands bâtiments environnés de verdure que par l'absence presque complète d'êtres humains (pour l'instant). Après un pot de bienvenue, place au go ! Les 3 meilleurs de chaque équipe sont désignés pour jouer 3 parties en simultanés. Sur la table 1 en tout cas, le niveau est là. Cette épreuve sera rapidement expédiée, en environ 1 heure, pour passer au sport. Car les coréens sont assez sportifs, comparés aux autres asiatiques en tout cas. En revanche leur niveau laisse un peu à désirer, de sorte que j'ai pu faire un remplacement au basket et jouer l'intégralité du match de foot. S'en suivra un repas réunifiant les deux équipes, avant de finir la soirée au bar.

Une rencontre dans la bonne humeur, où le go n'aura été finalement qu'un prétexte pour sortir ...

Par Jeff.

lundi 21 septembre 2009

La Corée et les coréens

Un petit article pour décrire les meurs coréennes en général.

Tout d'abord, nous, occidentaux, ne passons jamais inaperçus ! En effet, les touristes sont assez rares dans ce pays. Et les étudiants étrangers viennent surtout de Chine, Inde, Japon, Philippines... Quand on se balade dans la rue, il n'est pas rare que des coréens nous sourient ou nous disent même bonjour !

Très peu de coréens parlent anglais. A part peut-être pour les jeunes de notre génération. Mais ça se limite souvent au minimum: "hi",  "where are you from?", "nice to meet you", "bye" et le classique "you're handsome" ! On a du mal au début à se faire comprendre, surtout dans les restaurants!

J'en viens à la langue coréenne. Je n'ai pas assez d'expérience pour pouvoir vous en parler en détail, mais il faut savoir que c'est une langue facile à lire, mais très dure à parler. Très facile à lire car il s'agit d'un alphabet (d'idéogrammes pour être précis) entièrement phonétique. Lire le coréen peut s'apprendre en une journée. Il faut bien sûr pratiquer après pour pouvoir lire plus vite. Si j'ai un conseil à donner à ceux qui partent en Corée, c'est d'apprendre à lire le coréen avant d'essayer de le parler, et si possible connaître les noms des aliments typiques dans les restaurants coréens, car c'est là que vous galérerez le plus ! Parler le coréen est tout de suite moins facile. Les mots ou les tournures de phrases changent complètement selon le contexte et la personne à qui on s'adresse. Par exemple pour dire bonjour, entre amis on utilisera "anyo", pour les gens que l'on ne connait pas, "anyong ha se yo" et enfin pour les gens à qui on doit du respect, "anyong ha ship ni kha". Pareil pour merci, "kam sa ham ni da" en règle générale et "ko ma woe" pour les amis. Autre chose,  ils existent deux façons de compter en coréen, il y a le système coréen (hana, tul, set, net...) et le système sino-coréen (il, i, sam, sa...). Lequel des deux systèmes doit-on utiliser ? Les deux ! Dans certains cas on doit utiliser un système, dans d'autres on utilise l'autre système ! Certains disent que le coréen est plus facile à apprendre que le français. J'ai des doutes là-dessus. C'est vrai que le français est loin d'être une langue simple, mais le coréen me paraît quand même très difficile à apprendre. Je vous redonnerai mon avis lorsque j'aurai un peu plus d'expérience. Nous avons 2h de cours de coréen par semaine dans notre programme. En plus de ça, nous avons décidé de prendre 2h de cours de conversations coréennes à l'ISL. Il s'agit d'une association d'étudiants coréens au sein de notre université qui s'occupe des étudiants étrangers.

Un petit mot sur les soirées en Corée. Souvent, on boit en même temps qu'on mange. Il n'y a pas vraiment de bar ou de pub, il s'agit toujours plus ou moins de restaurant. La bière n'est vraiment pas chère: 9000 Won pour 3 litres de bière, soit environ 5€ ! Il faut dire aussi qu'on est dans un quartier étudiant et que les prix sont spécialement bas. Les coréens mélangent souvent la bière avec du soju, un alcool à base de riz. Avec ça, on mange le plus souvent du poulet avec une sauce épicée et des fruits. On fait souvent des jeux à boire, le perdant devant terminer son verre cul-sec, aller réclamer du soju à d'autres gens dans le bar ou encore ramener des coréennes à notre table ! Comme je l'ai dit plus haut, on est souvent le centre d'attention. Ainsi, il nous est souvent arrivé d'être invités par des inconnus à leur table. Pour ce qui est des boîtes en Corée, nous n'avons pas encore testé. Mais apparemment c'est un petit peu spécial. Les discothèques sont plutôt rares, et il s'agirait plus de speed dating. On compte essayer un jour ou un autre. Je vous tiendrai au courant. Vous l'aurez sans soute deviner, les coréens aiment bien se mettre des cuites ! On a vu plusieurs fois des mecs bourrés dans la rue avant 8h du soir !


Ha et faut pas oublier les soirées karaoké aussi! Les coréens sont fans de karaoké. Si vous allez en Corée, vous DEVEZ passer par là!



Les règles de politesse en Corée sont complètement différentes. L'une des premières choses que l'on vous demande, c'est votre âge. En effet, les plus jeunes doivent faire preuve de certaines marques de respect envers les plus vieux. Mais bon, il s'agit souvent de petits détails, comme par exemple tenir son verre à deux mains lorsque l'on vous serre de l'alcool.

Les coréens aiment bien le contact humain. Au début ça choque un peu quand par exemple on voit deux coréens se tenir la main ou encore quand il vous passe une main dans le dos lorsqu'il vous parle. Il n'y a aucune connotation sexuelle à ça, il s'agit simplement d'un signe d'amitié.

Par contre, en ce qui concerne les couples, il y a quelques années encore il était déplacé de tenir sa compagne par la main. Mais ces dernières années, les choses ont beaucoup évoluées, et on voit souvent des couples se tenir la main ou encore bras dessus-dessous. Par contre jamais vous verrez un couple s'embrasser en public.

Par Alexandre Mathiaud.

Arrivée à Incheon

27 août 2009. 12h50. Début de l'embarquement. Le voyage durera environ 11h. Je croise Marcouf juste avant d'embarquer, nous sommes sur le même vol Air France.
Arrivé à l'aéroport international d'Incheon à 7h10. Nous rencontrons notre chauffeur envoyé par l'INHA et rejoignons Geoffrey qui est arrivé 2 heures auparavant. Nous sommes à environ 30 minutes en voiture de notre université.

En chemin, nous avons l'occasion de découvrir un peu la ville d'Incheon. Il s'agit d'une ville très urbaine, quadrillée par des 4 ou 6 voies. Dans les quartiers commerciaux, de nombreuses enseignes décorent les ruelles, tandis que des toiles de câbles électriques sont tissés entre les toits des bâtiments. Des photos valant mieux qu'un long discours, vous trouverez plus bas des photos d'Incheon et de Séoul. Je vous conseille de voir le film The Chaser, qui donne un très bon aperçu des quartiers coréens urbains.



Nous arrivons à l'université où nous sommes accueillis par le responsable des échanges universitaires, Jerry Kam. Nous rencontrons Alex et Manu qui sont arrivés plus tôt. Alex est arrivé 5 jours avant. Manu quant à lui était là depuis 3 semaines, en vacances avec ses parents. Nous rencontrons également nos "buddies": Young-Soo et Kyung-Soo Choi, puis plus tard KyungRyun Kim (alias Bom) et Jung-Heum Kim qui nous accompagneront pendant toute la journée pour nous aider.
Direction health center où nous allons vérifier notre température. Ici ils ne plaisantent pas avec la grippe. On doit vérifier notre température tous les jours pendant une semaine !
Petit passage à la banque pour ouvrir notre compte étudiant. Petite difficulté: apprendre à écrire son nom en coréen ! Prochaine étape: l'appartement. L'agence nous fait visiter un appartement dans le même immeuble que celui où habite Alex, qui a trouvé son appartement quelques jours plus tôt.

On fait une petite pause déjeuneur dans un pi-pim-pap. Il s'agit d'une sorte de cantine où on mange du riz à volonté accompagné par plusieurs petits plats partagés par toute la table. Premières impressions : la nourriture est pas mal épicée ! En ce qui me concerne, je me régale. D'autres... ont un peu plus de mal! Enfin bon, on s'y habitue très vite. Prix du repas: 3000 won, soit 1,80€!

Au passage: petit truc pour convertir des Won en euros: multiplier par 6 et diviser par 10000. Et oui, un won, ça vaut pas grand chose! De plus, le billet le plus gros est un billet de 10000 Won (il y a des billets de 50000 mais ils sont plus rares) soit 6€. On peut très vite se retrouver avec des liasses de plusieurs dizaines de billets!




On va voir une deuxième agence qui nous fait visiter un appart dans un autre bâtiment, pas loin de celui d'Alex. Il s'agit du bâtiment où Marcouf a obtenu son appart par le biais de Jerry Kam.
L'appart est très petit: environ 8m² ! Détail assez choquant: les toilettes sont... dans la douche !
On choisit finalement cet appart qui offre un système de caution plus intéressante.



Petite parenthèse sur les systèmes de caution en Corée: les cautions sont en général très chères, environ 2M Won, soit 1200€. Mais plus la caution est chère, plus le loyer sera bas. Ainsi par exemple, Alex paye son appart 350 000 Won par mois + 2M Won pour la caution. Quant à Marcouf, Manu et moi, nous avons réussi à négocier un loyer sans caution. Mais le loyer est plus cher (400 000 Won) pour un appart beaucoup plus petit.

Geoffrey quant à lui a choisi de se trouver une chambre au dortoir de l'université. Le prix est très intéressant (environ 80€/mois), mais en contrepartie, il partage sa chambre avec 4 autres coréens, et il doit rentrer tous les soirs avant minuit.

Petit passage au supermarché pour s'acheter de quoi vivre: nourriture, oreillers, draps...
Il est 16h, et on est déjà installés dans notre appart ! Comme on dit ici: "pali pali !" (traduction possible: "vite vite!") En effet les coréens aiment bien que les choses soit vite expédiées ! D'ailleurs, nos buddies nous trouvaient un peu lent pour choisir notre appart ! Imaginez leur tête quand on leur a expliqué que sur Paris, il fallait plusieurs semaines pour se trouver un appart !

Programme pour la fin de la journée: SIESTE!

Par Alexandre Mathiaud